mardi 25 mai 2010

C'est le temps des acacias...



On peut difficilement imaginer l'ambiance que donne aux Cévennes la floraison particulièrement exubérante des acacias cette année. Et l'image ne dit rien des parfums d'une suavité bouleversante, avec le fond sonore des insectes qui se réveillent et des oiseaux en pleine activité printanière. Mais il n'y a pas qu'eux qui se démènent !

Ce printemps, avant le réchauffement des jours derniers, il y a eu deux semaines de pluies importantes, heureusement avec une température assez basse qui a freiné le mildiou. Habituellement les traitements commencent vers le 10 mai. Un traitement total a donc été fait les 13 et 14 mai. Du mistral (c’est le meilleur anti-mildiou) était bienvenu. Après les labours (3ème passage dans vignes, 2ème dans oliviers) côtes de melon puis soc passé au raz des souches pour éliminer les herbes; et broyage des herbes dans l’autre rang. Attention aux hautes herbes qui cachent des pièges : gros cailloux, trous qu’on ne voit pas, fossés que l’on évalue moins. On termine les épamprages et palissages 1er niveau « jeune syrah, jeune cinsault, viognier, roussane » : quand il fait chaud, ça pousse de 15 à 20 cm/jour.

Le viognier taillé cet année en baguette pour tenter d’obtenir une production « honnête » (7 hl d’habitude pour 40 ares, 10 hl recherchés), magnifique : 10-12 grappes (elles sont petites) / pied. Epamprage fait. Ebourgeonnage à prévoir après avoir pallissé le premier niveau.

La jeune syrah : belle sortie de grappes, ébourgeonnage à prévoir après avoir palissé les deux premiers niveaux (risque de casse au vent). Il ne faudra pas garder une trop forte charge (6 à 8 grappes selon leur taille) ; si la syrah donne de très beaux vins, ce cépage présente depuis 15 ans un taux de mortalité important, dont on ignore encore la cause et qui est général dans la région. Epamprage en cours.

Jeune cinsault : Il est à sa place dans ce terrain caillouteux ; c’est un cépage qui ne craint pas la sécheresse ; vigueur et charge satisfaisante. Epamprage et très leger ébourgeonnage fait.

mercredi 19 mai 2010

En mai fait..



Le vermentino : après un travail de bagnard (remplacer 400 manquants et planter les piquets) et de nombreux gros cailloux sortis (il en viendra encore pendant un an ou deux), et le palissage (porteur+2 niveaux de releveurs, 3 sur une quinzaine de rangées) c’est probablement la parcelle qui donnera la plus forte expression au cépage qu’elle portera : un vermentino içi n’aura rien à voir avec un vermentino de plaine. C’est le premier cépage (assez précoce il est vrai) qui a débourré, et dont le cycle annuel est le plus développé (pousses de 50 à 80 cm, 30 ou 40 pour le grenache, 20 à 40 pour la syrah, 30 pour le cinsault et la roussanne) ; mais il est très fragile au vent quand le sarment est jeune, cassant à la base, ou à 40 cm, au niveau des grappes (situées très haut sur le sarment, à 20 ou 30 cm pour les autres cépages), d’où un palissage soigné. Tous les jeunes plants ont pris. Bref pour l’instant il est magnifique et je mise beaucoup sur la personnalité de ce futur vin .
Epamprage fait.
A coté le grenache blanc est resplandissant ; très belle sortie de grappes qui necessitera un ébougeonnage après floraison au cas où il y aurait de la coulure. Comme souvent, les cépages du sud portés à leur limite nord donnent les meilleurs résultats (et non pas les cépages du nord que l’on plante au sud ; chardonnay, sauvignon etc …). La parcelle centrale des oliviers (picholines) pourrait être plantées dès 2011 en grenache blanc, qui comme les grenaches noirs juste au dessus, serait à conduire en gobelets sans palissage (port érigé des sarments), d’où moins de travail d’entretien. Epamprage fait.